De nouveaux services pour encourager l’utilisation du Train de l’Aubrac
Publié le 11/07/2025
Bornes numériques d’informations, bornes de recharge et de réparation de vélos, casiers de consigne avec possibilité de recharger son téléphone,... Mais aussi une carte interactive qui renseigne sur les horaires des trains, des bus, sur les itinéraires rando, vélo, les sites des Offices de tourisme,.. Et un podcast à écouter en voyageant, pour découvrir l’histoire et les enjeux de ce « Train de la Montagne ». “Ces nouveaux services sont des innovations que nous sommes fiers d’avoir soutenues” raconte Mme Peyre, de l’Agence nationale pour la Cohésion des Territoires (ANCT) qui a financé ce projet de redynamisation de la ligne du Train de l’Aubrac aux côtés de la Région Occitanie, des collectivités et du Parc. “Les collectivités ont travaillé ensemble à l’identification et à la création de ces services, elles ont agi localement, concrètement. C’est un projet exemplaire en termes de coopération locale” termine-t-elle.
Ce mercredi 9 juillet, ils étaient une cinquantaine d’élus et d’agents des communes et des communautés de communes, Offices de Tourismes et partenaires, à embarquer à la gare de Campagnac-Saint-Geniez pour rejoindre Saint-Flour en train. “En 2022, l’ANCT avait lancé un appel à projet pour permettre aux collectivités d’innover pour encourager les mobilités décarbonées en milieux rural. Grâce au Parc naturel régional de l’Aubrac qui a porté notre candidature, notre projet a obtenu le soutien de l’ANCT et un financement de presque 300 000 euros” explique Michèle Castan, élue à Bourgs sur Colagne et au Parc. “Par le passé, il a fallu se battre pour obtenir la réalisation de travaux” a rappelé Martine Guibert, élue régionale Auvergne-Rhône-Alpes. “En 2019, la ligne était condamnée pour raison de sécurité. Puis nous avons obtenu la réalisation de travaux, cofinancés par les régions Occitanie et Auvergne-Rhône-Alpes, l’État et la SNCF. Avant une deuxième phase de travaux en 2023. Aujourd’hui, il y a une vraie appropriation de la ligne par les acteurs locaux, une dynamique s'est installée et ce n'est que le début” a-t-elle poursuivi. “Ce n’est pas nouveau !” a pointé Alexandre Moisescot. Sa compagnie artistique, Gérard Gérard, a réalisé les 25 podcasts qui accompagnent désormais ce voyage en train. “Le Train de l’Aubrac c’est 30 ans de lutte, du Comité pluraliste, de l’AMIGA, d’élus et de citoyens. C’est une ligne de vie, pour les habitants d’abord, pour le commerce, le fret, et en plus pour les touristes”.
A Saint-Flour, Marie Petitimbert, adjointe à la Ville de Saint-Flour et présidente de l’Office de tourisme a présenté l’ambition que les élus ont pour leur gare. “On n’est qu’à 400 mètres des commerces de la ville basse. Ici passent l’itinéraire VTT et gravel de la Grande traversée du Massif central et le chemin de Grande Randonnée Urbain V qui va jusqu’à Avignon,... Nous voulons participer à l’essor d’un tourisme plus respectueux, faire de cette gare, à l’avenir, un pôle multimodal qui offre de vraies alternatives à “l’autosolisme”. Comme au Monastier, où Lionel Bouniol, maire de Bourgs sur Colagne et élu à la Communauté de communes du Gévaudan, a présenté l’ensemble des services désormais disponibles à la gare, grâce à l’installation d’une halte, et dans le centre-bourg à proximité : Location de vélos, voiture électrique partagée, bornes de recharge vélos et voitures, casiers de consigne, borne interactive…
“C’est un projet qui a rassemblé au-delà des frontières départementales” souligne Marc Guibert, vice-président du Parc naturel régional de l’Aubrac. “Le confier au Parc, c’était reconnaître son rôle de coordinateur, de facilitateur, reconnaître la pertinence de son entité géographique, économique, écologique, social et culturel”. André Valadier, président-fondateur du Parc, profitant de ce voyage avec son épouse Geneviève, a tenu à rappeler avec malice que “ce projet s’inscrit totalement dans le projet du Parc : sauvegarder, mettre en valeur, et partager l’Aubrac”.