Hermine - Théo Bonnefous
Hermine - Théo Bonnefous

LA FAUNE DE L’AUBRAC

A une flore riche et variée répond une faune qui, naturellement, l’est encore plus !

Les animaux emblématiques de l’Aubrac

Bien entendu, on pense immédiatement  : 

  • Au cerf, et à son brame automnal qui résonne dans les forêts de l’Aubrac,
  • Au grand-duc d’Europe, hibou majestueux des gorges encaissées de la Truyère ou du Bès, le plus grand rapace nocturne d’Europe,
  • A l’hermine, qui parcourt les prairies à la recherche de campagnols,
  • A la truite fario, qui peuple les ruisseaux du plateau comme les torrents des versants pour le bonheur des pêcheurs. Appelée localement « negras » du fait de sa robe sombre, elle est à l’origine du nom du pont des Nègres qui enjambe la rivière des Plèches.

Mais pour appréhender la richesse de la faune du massif de l’Aubrac, il faut savoir regarder au-delà de ces espèces renommées, pour s’attacher à d’autres, plus discrètes, qui ont pourtant une importance majeure pour le territoire.

On compte de nombreuses espèces d’oiseaux. Le milan royal, le faucon pélerin, l’aigle botté, le circaète-Jean-le-Blanc, le busard Saint Martin, etc… Certains migrateurs, comme le milan noir, passent la belle saison dans les gorges ou sur le plateau.

Azuré - PNR Aubrac
Azuré - PNR Aubrac
Nacré de la canneberge - Friedrich Boehringer
Nacré de la canneberge - Friedrich Boehringer
Ponte d'azuré des moulières sur gentiane pneumonanthe - N. Blondel-Baur
Ponte d'azuré des moulières sur gentiane pneumonanthe - N. Blondel-Baur
Damier de la succise - N. Blondel-Baur
Damier de la succise - N. Blondel-Baur

Que peut-on voir autour de nous ?

Les papillons, les criquets, sauterelles et grillons,… sont nombreux et variés. Ils permettent l’alimentation de beaucoup d’espèces d’oiseaux, d’amphibiens et de reptiles. 

Parmi les papillons de jour, des espèces très rares se maintiennent sur l’Aubrac. Plusieurs d’entre elles sont présentes sur les tourbières, où certaines plantes tout aussi rares permettent l’alimentation de leurs chenilles. C’est le cas du nacré de la canneberge qui se nourrit de canneberges, de l’azuré des mouillères avec la gentiane pneumonanthe ou encore du damier de la succise avec la succise des prés.

Regardons près des ruisseaux !

Chacun d’entre nous a déjà entendu parler de la mouche de mai ou encore des porte-bois que l’on trouve au fond des ruisseaux. 

  • La mouche de mai fait partie d’une famille d’insectes appelée “éphémères”. Si les adultes prennent leur envol au printemps pour la reproduction, les larves vivent pendant plusieurs mois, et souvent même plusieurs années, au fond des ruisseaux dans une eau de qualité.
  • Le porte-bois a une biologie similaire : la larve, pour vivre dans les ruisseaux, fixée aux pierres, entoure son corps mou d’un fourreau qu’elle fabrique avec différents matériaux, petites brindilles, grains de sable, etc. A l’état adulte, ces trichoptères prennent eux aussi leur envol pour leur reproduction.

Autant d’individus qui permettent l’alimentation de la truite fario, mais aussi de chauves-souris, d’oiseaux et d’amphibiens.

Au fond des ruisseaux, à bien y regarder, l’on peut y trouver une espèce incongrue. La mulette perlière, mollusque en forte régression en France, est présente sur l’Aubrac. Elle filtre l’eau pour y trouver sa nourriture et contribue ainsi à nous fournir une eau de qualité. 

Ecrevisse à pattes blanches - Romain Monlong
Ecrevisse à pattes blanches - Romain Monlong
Troglodyte mignon - Théo Bonnefous
Troglodyte mignon - Théo Bonnefous
Grenouilles rousses - Renaud Dengreville
Grenouilles rousses - Renaud Dengreville
Cincle plongeur - Théo Bonnefous
Cincle plongeur - Théo Bonnefous
Truite fario - PNR Aubrac
Truite fario - PNR Aubrac
Trichoptère porte bois - PNR Aubrac
Trichoptère porte bois - PNR Aubrac
Trichoptère porte bois - PNR Aubrac
Trichoptère porte bois - PNR Aubrac
larve d'éphémère - PNR Aubrac
larve d'éphémère - PNR Aubrac

la Rosalie des Alpes

Inclassable ! C’est un étrange coléoptère dont la larve vit cachée à l’intérieur de troncs de vieux hêtres pendant plusieurs années : elle s’y nourrit du bois en décomposition. Arrivé à maturité, l’adulte, aux couleurs spectaculaires, sort de l’arbre pour trouver un partenaire et se reproduire. Cette vie au grand jour ne dure que quelques semaines.

Rosalie des Alpes - N. Blondel-Baur