4 juin 2025
C’est une bonne nouvelle pour l’espèce, mais aussi pour les sportifs qui parcourent chaque année les gorges de la Truyère. “Comme quoi, ça prouve que la préservation des espèces sauvages est possible, sans empêcher l’organisation de manifestations sportives qui réunissent de nombreux participants” se réjouit Jérémy Nicot, chargé de mission Natura 2000 sur ce secteur.
Tout au long de l’année, le naturaliste du Parc naturel régional de l’Aubrac suit les populations de plusieurs espèces protégées comme le faucon pèlerin, mais aussi de hibou grand duc, ou le circaète Jean-le-Blanc…
En repérant leurs lieux de nidification, le Parc peut alors engager un travail de concertation avec les organisateurs d’événements. “C’est une procédure transposée d’une directive européenne, on effectue ce que l’on appelle une évaluation d’incidence”, précise-t-il. Avant chaque manifestation sportive, le parcours est analysé et si besoin, des modifications de parcours sont proposées pour limiter le dérangement des espèces protégées. “C’est ce que nous avons fait cette année avec les organisateurs du Trail de la Truyère, du Grand Parcours et du BIHR Adventure. Le tracé de la course de ce dernier passait à moins de 100 mètres d’un nid de faucon pèlerin, en pleine période de reproduction. Les organisateurs ont modifié cette partie sensible de leur parcours, et quelques semaines plus tard, je constatais la naissance de ces 3 poussins ! C’est une réussite qui montre que la concertation permet réellement de préserver la biodiversité et de maintenir les activités sportives”, conclu-t-il.
Près d’une vingtaine de couples de faucons pèlerins nichent actuellement dans les gorges de la Truyère dans les départements du Cantal et de l’Aveyron.
