Fontaines, abreuvoirs, lavoirs, ponts, croix de chemins, fours, métiers à ferrer, « secadous » (séchoir à châtaignes)…, le patrimoine vernaculaire témoigne des usages de la vie quotidienne rurale, avec des particularités, telles que le patrimoine thermal, des activités agricoles, agro-pastorales et pré-industrielles.
Intégré dans la vie quotidienne villageoise, il est encore bien présent sur le territoire. La présence des croix de chemin, de cimetières, de villages, de ponts…, voire des calvaires, est particulièrement importante, des plus modestes aux plus « ouvragés ».
L’habitat rural est avant tout fonctionnel. Il tient compte des contraintes climatiques et des usages. La maison rurale « modèle » regroupe sous un même toit toutes les fonctions nécessaires à la vie et aux activités : C’est la “maison-bloc”. Ces fermes, souvent isolées, sont bâties tout en longueur avec les bâtiments placés bout à bout : maison, grange-étable, loge à porcs, voire hangar avec la grange à l’étage.
Pont du Moyen-Âge franchissant la Boralde à Saint-Chély-d’Aubrac, il est situé sur la via Podiensis, route du pèlerinage vers Saint-Jacques-de-Compostelle. A ce titre, il est un site classé au patrimoine mondial de l’Humanité par l’UNESCO. Depuis 2005, il est inscrit au titre des Monuments Historiques. La croix sculptée du XVème sur le parapet porte un bas-relief représentant un pèlerin avec sa grande cape “pèlerine », son bâton “bourdon” et un grand chapelet.
Au cœur de la ville, tout en haut de la place intérieure, dans une ruelle, la Source du Par, la source naturelle la plus chaude d’Europe, attire chaque année près de 300 000 visiteurs tour à tour incrédules et méditatifs, et dont les plus téméraires se risquent à passer un doigt sous le jet brûlant. Autrefois utilisée par les bouchers pour parer (épiler) les cochons et jusqu’à peu encore pour chauffer les maisons, elle reste aujourd’hui toujours utilisée par quelques habitants dans leurs usages quotidiens.
Longtemps les femmes sont allées laver leur linge dans cette partie du Remontalou où des sources et des dégagements gazeux « échauffaient » l’eau de la rivière. A la fin du XIXe siècle, un premier lavoir est aménagé mais il faut attendre 1929 pour que l’Amicale Parisienne des Enfants du Canton de Chaudes-Aigues finance un lavoir couvert alimenté par la source Lestende (62°). Il comporte deux bacs successifs permettant ainsi un refroidissement progressif de l’eau. Rénové en 1999, le lavoir à eau chaude reste une curiosité qui rappelle que l’eau fut utilisée dans le traitement des laines.
Située entre Aubrac et Laguiole, elle commémore un concile tenu en 590 entre les évêques des trois diocèses qui sont frontaliers. Ce concile est rapporté par Saint Grégoire. La légende raconte que ces prélats durent se réunir pour trancher la sombre histoire de la belle Tétradie, enlevée à son brutal seigneur de mari par son cousin Virus. Le seigneur tua Virus, alors que celui-ci épousait Tétradie. Or, Tétradie était Languedocienne, Virus Toulousain et le mari Auvergnat…
En 1238, les moines de la dômerie d’Aubrac ont construit la croix en mémoire de ce concile et l’ont placée à la limite des trois diocèses du Gévaudan (Mende), du Rouergue (Rodez) et de l’Auvergne (Saint Flour), aujourd’hui à la limite des trois départements de la Lozère, de l’Aveyron et du Cantal. Autrefois positionnée sur le Puy de Gudette, elle a été déplacée et mise en bord de route pour être accessible à tous.
Située à la frontière entre la Lozère et l’Aveyron, au pied du Signal de Mailhebiau, cette croix en granite aurait été érigée par le Seigneur de Peyre en 1377. La Rode signifie « roue ».