Préservation et restauration des trames écologiques

« Renforcer la vocation herbagère de l'Aubrac, l'autonomie des exploitations et ses bénéfices »
« Maintenir la qualité écologique du territoire et conforter le patrimoine naturel »

Ressources pour l’élevage, les prairies, les milieux humides, tourbières, haies,… constituent des écosystèmes à la fois exceptionnels sur le plan environnemental et intimement liés aux pratiques d’élevage. Maintenir ces environnements et valoriser ces atouts est une mission qui a été confiée au Parc dans sa Charte, en faveur d’un Aubrac vivant écologiquement et socio-économiquement.

Le Parc candidate auprès du Fonds vert pour engager dès 2024, et pour 3 ans, un nouveau programme d’action intitulé Préservation et restauration des trames écologiques

Son objectif : renforcer la résilience des prairies de l’Aubrac en apportant au territoire des connaissances scientifiques et des expérimentations sur les plans de l’agroécologie et de la biodiversité.

Ce programme interviendra sur différents milieux interdépendants, au-delà des prairies, les haies, les bandes boisées, les murets, les vieilles forêts,…

Prairie fleurie - Bruno Calendini
Carte 1

Le programme de préservation et restauration des trames écologiques :

Avec le soutien de l’État à travers le Fonds vert Biodiversité, l’ensemble de ces actions seront systématiquement conduites avec ou par des partenaires tels que les Chambres d’Agriculture, les Conservatoires d’espaces naturels, le Conservatoire botanique, les instituts de recherche et les partenaires locaux.

Période

2024 – 2026

Financeurs

Partenaires

Chambre d'Agriculture de l'Aveyron
Chambre d'Agriculture de Lozère
FREDON Occitanie
COPAGE
Conservatoire des Espaces naturels d'Auvergne
Conservatoire des Espaces naturels d'Occitanie
Conservatoire botanique national du Massif central
VetAgro Sup Clermont-Ferrand

Élus et agents

GOGUILLON Bertrand
Bertrand GOGUILLON
Chargé de mission Patrimoine naturel, biodiversité

Les actualités liées sur ce thème

Fourrage de feuille de frêne - PNR Aubrac
Compléter l’alimentation des bovins avec les feuilles des haies
Publié le 24/07/2025
Lorsque qu’en septembre, souvent même dès août, les prairies jaunissent et l’herbe disponible n’est plus suffisante pour nourrir les troupeaux, il est traditionnellement donné aux vaches des feuilles de frêne qui complètent bien leur ration alimentaire. Mais savez-vous qu’il n’y a pas que le frêne qui puisse être donné aux bovins ? Mardi 19 août, le Parc naturel régional de l’Aubrac et la mission Haie Auvergne reçoivent Mickaël Bernard, de l’IDELE Limousin. Il viendra présenter les résultats de plusieurs études qu’il a mené pour analyser la digestibilité, l’appétence et les valeurs nutritives d’un panel d’espèces d’arbres présents dans les haies de nos bocages : peuplier, érable, tilleul, orme, chêne, noisetier ou aussi châtaignier et acacia dans les secteurs les plus au sud. Après un exposé en salle le matin, la journée se poursuivra sur le terrain l’après-midi pour échanger avec le public sur les méthodes de taille des arbres et d’exploitation de cette ressource. “La pousse de l’herbe pâtit du changement climatique, le frêne est menacé par cette maladie, la chalarose, qui se propage de plus en plus. Complémenter l’alimentation des bovins en venant couper de temps en temps quelques branches des haies des parcelles, quand elles restent vertes en fin d’été, est une solution intéressante” explique Ugolin Bourbon-Denis, chargé de mission agro-environnement au Parc. “Les feuilles d’arbres ne peuvent pas remplacer l’herbe qui constitue la ration de base des bovins, mais cette diversification peut être bénéfique dans leur bol alimentaire. Au lieu de voir la taille des haies comme une contrainte, voyons comment en faire une ressource supplémentaire. On peut utiliser les haies existantes. On peut même en planter de nouvelles avec des espèces spécifiquement sélectionnées pour faire du fourrage d’arbre” termine-t-il.
Circaète Jean-le-Blanc - T. Vergely - LPO
Gorges de la Truyère : une année favorable à la reproduction des rapaces
Publié le 24/07/2025
Suivi des oiseaux des sites Natura 2000 des gorges de la Truyère Cantal : Chaque année, les animateurs Natura 2000 du Parc mènent un suivi des espèces à enjeux, action prioritaire du site. Ce suivi des oiseaux, et notamment des oiseaux forestiers, mobilise du temps et de la technicité. Il a été renforcé cette année par la présence de Solène Blanc, stagiaire au Parc d'avril à juin. La localisation précise des sites de reproduction des oiseaux est primordiale. Elle alimente la concertation avec les acteurs agricoles et forestiers pour rechercher leur préservation, tout en permettant le développement de l'activité économique locale. 2025 s'est révélée être une année favorable à la reproduction des rapaces, la météo du printemps ayant été plus clémente, moins de vent et moins de pluie qu'en 2024. De nombreux oiseaux ont réussi leur reproduction et ont élevé plusieurs jeunes. 4 couples de circaètes Jean-le-Blanc sur 6 sites suivis ont pu élever un jeune. De nouveaux sites de reproductions de milans noirs ou d'aigles bottés ont été identifiés. Les couples de faucons pèlerins suivis ont tous élevé plus de 3 jeunes. Au total, le site Natura 2000 des gorges de la Truyère cantalienne abrite : - entre 5 et 10 sites de reproduction pour le Hibou grand-duc, - entre 15 et 20 sites pour le Faucon pèlerin et autant pour le Circaète Jean-le-Blanc, - de 25 à 50 sites pour le Milan noir ainsi que pour le Milan royal.
Chapelle d'Aurelle - Saint Geniez d'Olt et d'Aubrac - PNR Aubrac
Ancienne église d’Aurelle, des mesures de protection pour l'édifice et pour la colonie de chauve-souris qui y a élu domicile
Publié le 23/07/2025
Une nurserie de Grand Rhinolophe, une espèce de chauve-souris protégée, a élu domicile dans la Chapelle d'Aurelle à Saint Geniez d'Olt et d'Aubrac. Le site bénéficie donc d'un suivi tout particulier mené par la mairie et accompagné par la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) et le Parc naturel régional de l’Aubrac afin de mettre en place des mesures de protection de l'espèce et de l'édifice. Le site est désormais reconnu d’intérêt écologique à l’échelle régionale. Suite à plusieurs dérangements et à une forte mortalité observée en 2023, la LPO, le Conservatoire d'Espaces Naturels (CEN) et les services de l’État ont alerté la commune afin de mettre en place des mesures de protection. Après plusieurs réunions de concertation réunissant élus, associations de protection de la nature et du patrimoine, services de l’État, Parc de l’Aubrac, habitants et acteurs du tourisme, des actions concrètes ont été engagées en 2025 : installation d’un système de vidéosurveillance en temps réel et fermeture estivale de la chapelle durant la période de reproduction des chauves-souris. Pour permettre aux visiteurs de continuer à découvrir ce lieu malgré sa fermeture temporaire, une visite virtuelle est disponible via un QR code sur place. Une trappe discrète permet également d’observer l’intérieur de la chapelle sans perturber la colonie. Et à l'intérieur, des protections contre les souillures des animaux ont été installées. Par ailleurs, un projet d’Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope est en cours d’étude, et plusieurs actions de valorisation du site et d’animation autour du village d’Aurelle sont en préparation, en lien avec les services de l’État (DRAC, DDT, DREAL, OFB). Pour connaître la fréquentation touristique du site, le Parc a également posé un éco-compteur, la chapelle se trouvant sur un itinéraire de randonnée. L'éco-compteur permettra de connaître le nombre de visiteurs ainsi que leurs heures de passage, et alimentera ainsi la réflexion du groupe de travail pour la préservation de la Chapelle et de la colonie. Les résultats de ces protections sont pour l’instant encourageants : ces dernières années, la colonie comptait environ 400 individus adultes. Cette année, pour la première fois, 960 chauves-souris ont été recensées, un record départemental. La réduction des dérangements semble avoir un effet direct sur l’attractivité du site pour cette espèce protégée, contribuant ainsi à sa conservation. Ce projet illustre la coopération entre acteurs locaux, institutions et citoyens pour préserver à la fois un patrimoine naturel sensible et un édifice religieux auquel les habitants sont attachés.
Ferme de la Borie Haute - S. Malgouyres
Le fromage de Laguiole de la ferme de la Borie Haute obtient la marque Valeurs Parc
Publié le 18/07/2025
C’est une première en Aubrac pour la marque des Parcs naturels régionaux. Le premier fromage de l’Aubrac à l’obtenir est le Laguiole fermier AOP de la ferme de Caroline Carette et Benoît Rozière à Saint Amans des Côts. La marque « Valeurs Parc naturel régional » est attribuée aux professionnels qui, d’abord, en font la demande, et dont le travail reflète les 3 valeurs de la marque : l’attachement au territoire, une forte dimension humaine et sociale, la préservation et la valorisation de l’environnement et des patrimoines. “J’ai eu la chance de travailler pour des parcs naturels, avant de m’installer agricultrice”, raconte Caroline Carette. “Je connaissais la marque et les valeurs qu’elle porte. Je voulais pouvoir parler de notre exploitation par le biais de ces valeurs” explique-t-elle. “Lorsque nous l’avons auditée” raconte Régine Pechberty, chargée de mission pour le Parc naturel régional de l’Aubrac, “la Ferme de la Borie Haute nous a présenté l’étendue de ses activités : pratiques agricoles réfléchies, prise en compte de l’enjeu du changement climatique, production de fromages sous signe officiel de qualité, commercialisation à proximité, recherche de diversification, implication dans la Coopérative Jeune Montagne...”. “Nous travaillons avec l’association Arbres haies et paysages pour replanter des haies. Avec le Parc et le Conservatoire des espaces naturels pour la préservation de nos cours d’eau. Et nous développons un pré-verger, où l’ombre des arbres protège l’herbe qui est pâturée par nos vaches, et la production de pommes nous permettra de fabriquer et de vendre du jus de pomme. Bon, cette année, nous devrions récolter trop peu de pommes pour démarrer la commercialisation. Mais avec le réchauffement du climat, la pousse de l’herbe est mise à mal, la production de lait aussi, c’est un système que nous testons pour tenter d’y faire face” explique-t-elle. “La seconde raison qui nous a convaincus de demander la marque, c’est de pouvoir intégrer un réseau de professionnels de différents secteurs d’activité et de différents secteurs géographiques de l’Aubrac, qui avancent comme nous, guidés par les mêmes valeurs. L’aspect “dimension humaine et sociale” de notre activité me tient aussi particulièrement à cœur. Par exemple, nous accueillons régulièrement des stagiaires, des apprentis… ça nous apporte une autre vision, ça nous enrichit” termine-t-elle.
Observatoire des prairies de l'Aubrac - PNR Aubrac
Trois journées de prospection botanique pour préparer la création d'un observatoire des prairies
Publié le 04/07/2025
Céline Carayol - Communication Parc naturel de Aubrac ven. 11 juil. 10:20 (il y a 7 jours) À Camille, Ugolin Pareil pour celui-là ? Tests des protocoles de l'Observatoire des prairies 4 membres de Conservatoires botaniques (Bassin parisien, Pyrénées/Midi-Pyrénées, Massif central, Méditerranéen) et deux chercheurs de l'INRAE de Clermont-Ferrand sont venus en Aubrac trois jours afin de s'accorder sur les protocoles de suivi les plus adaptés. Les tests se sont tenus sur les pistes de ski de Saint Urcize. Les milieux naturels étaient très diversifiés avec près de 80 espèces recensées sur 400m². Les chercheurs ont testé plusieurs dimensions de placettes de suivi et en grand nombre. Ils pourront ensuite déterminer le nombre et les dimensions des placettes idéaux pour obtenir le plus d'informations en un minimum de temps. Les essais se sont tenus sur des milieux très divers : pelouse, prairie maigre, lande, prairie riche. Ces trois journées de prospection botanique intense ont permis de détecter plus de 100 espèces végétales sur les pistes de ski, avec des résultats attendus pour l'automne.
Tourbière d'Yrisson - PNR Aubrac
Des aménagements pastoraux à l'étude pour la tourbière d'Yrisson
Publié le 01/07/2025
Le Conservatoire des Espaces naturels d’Auvergne a présenté au Parc, aux exploitants et au maire de Jabrun, un diagnostic des parcelles exploitées de la tourbière, réalisé dans le cadre des MAEC. Cela a aussi été l’occasion pour le Parc de partager les premiers éléments de l’étude de fonctionnalité de ce printemps. Des préconisations d'aménagements agro-pastoraux ont été formulées et discutées : Mise en défens des zones dangereuses pour les bovins et des zones les plus sensibles au piétinement (tremblants), installation de plusieurs points d'abreuvement et aménagement d'un passage à gué. Ces aménagements permettront la préservation de la tourbière, qui alimente le village en eau potable, et fournit de l'eau aux troupeaux, ainsi que de sa biodiversité associée. Les exploitants et le maire de Jabrun ont donné leur accord pour une installation à l'automne 2026.
Journée technique prairies humides - PNR Aubrac
Une journée de terrain pour mieux comprendre les prairies humides
Publié le 01/07/2025
Une nouvelle journée sur le terrain a été organisée par le Parc dans le cadre du programme Trames pour la résilience des prairies. Une quinzaine de personnes était présente. Cette journée a fait un focus sur les prairies humides et leur place dans les systèmes d'exploitation. Les participants ont échangé sur leurs pratiques (absence de fertilisation ou très faible, fauche tardive et à 15 cm du sol) et mieux comprendre les atouts de la flore particulière de ces prairies particulières avec Pierre-Marie le Hénaff, botaniste au Conservatoire botanique Massif central. La flore des prairies humides est globalement tardive, avec des espèces pouvant être consommées tard dans la saison sans se déprécier (agrostis notamment). Ces parcelles restent assez productives même en cas de sécheresse et proposent du regain de qualité. De plus, sur des sols riches en matière organique et profonds, la fertilisation n'est globalement pas nécessaire.
Observatoire des prairies du Massif central - PNR Aubrac
Un Observatoire des prairies du Massif central en cours d'élaboration
Publié le 24/06/2025
Un travail de suivi de l'évolution des prairies (flore, microfaune, sol) face au changement climatique et suivant l'intensité d'usage des parcelles, a été engagé par les Conservatoires botaniques nationaux et l'INRAE à l'échelle Massif central. Le Parc de l'Aubrac participe à ce projet avec un suivi plus spécifique sur les prairies à narcisses : quelle évolution de la ressource en fleur de narcisse avec le changement climatique et en fonction de la gestion que réalise chaque éleveur. 10 parcelles sont suivies chez 9 éleveurs (comptage de fleurs, analyse qualité et quantité de foin, suivis botaniques). Début juin, des relevés de densité de narcisse ont été finalisés, ainsi que des relevés botaniques exhaustifs et des prélèvements de foin pour analyse. Ces suivis se renouvelleront tous les ans sur au moins 10 ans. Le Parc et les éleveurs pourront ainsi avoir des connaissances précises sur l'évolution de narcisses dans les prairies, en fonction des modes de gestion que choisit chaque éleveur.
Faucon pèlerin - R. Dengreville
Trois poussins faucon pèlerin observés dans les gorges de la Truyère
Publié le 04/06/2025
Concours des prairies à narcisses 2025 - PNR Aubrac
Un concours de la plus belle prairie à narcisses
Publié le 22/05/2025