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Programme pluriannuel de gestion du Bès

Eau

Cours d’eau emblématique de l’Aubrac, le Bès prend sa source à 1 471 m, au pied du signal de Mailhebiau, il s’écoule sur 61 km et rejoint la Truyère dans la retenue de Grandval. Le bassin versant du Bès couvre une superficie de 426 km² et comprend 24 communes, situées dans les départements du Cantal (6 communes) et de la Lozère (18 communes). Une petite partie du bassin versant est située en Aveyron (4 communes concernées).

Le diagnostic réalisé en 2018 par le Parc de l’Aubrac a mis en évidence la fragilité de ce bassin versant peu urbanisé mais où le cumul et la pérennisation de différents problèmes sont à l’origine d’une dégradation progressive du milieu : absence de régénération naturelle de la ripisylve* et manque d’entretien, dégradation de la qualité de l’eau, effondrement des berges et mise en suspension des particules fines par l’abreuvement direct du bétail au cours d’eau, drainage des zones humides et recalibrage du petit chevelu de tête de bassin…

Face à ce constat, un programme pluriannuel de gestion a été élaboré afin de préserver la qualité des milieux aquatiques, garantir l’ensemble des usages et les besoins des milieux aquatiques.

Déclarés d’intérêt général par les Préfectures de Lozère et du Cantal, ces travaux permettent de préserver le bon fonctionnement des milieux aquatiques, qui sont un bien commun. Ce Programme pluriannuel de gestion est porté par la Communauté de communes Hautes Terres de l’Aubrac, la Communauté de communes Aubrac Lot Causses et Tarn, la Communauté de communes du Gévaudan et Saint-Flour Communauté.

Compte tenu des objectifs définis sur l’eau et les milieux aquatiques dans la Charte du Parc de l’Aubrac et de l’ingénierie développée sur cette thématique, ces Communautés de communes ont choisi de déléguer au Parc de l’Aubrac la mise en œuvre de ce programme.

*Ripisylve : végétation qui borde les rives d’un cours d’eau

Calendrier

2020-2024

Actions et travaux programmés

Améliorer la connaissance des milieux et des espèces

Diagnostics complémentaires des cours d’eau de tête de bassin versant.
Suivi des démarches menées sur les populations de moules perlières et d’écrevisses à pieds blancs sur le bassin.

Favoriser la régénération de la ripisylve*

Diagnostic des causes de dépérissement de la ripisylve du Bès et de ses affluents.

Appui à la structuration d’une pépinière labelisée « Végétal local » sur le territoire pour fournir des plants adaptés.
Plantation de ripisylve lorsque les berges en sont dépourvues.
Abattage ou recépage* des arbres à risque (arbres fortement penchés ou en train de mourir), afin de favoriser une régénération de la ripisylve propice au maintien des berges et au bon fonctionnement du cours d’eau.
Démontage des arbres tombés en travers de la rivière et des embâcles*. L’opération permet de rétablir un bon écoulement de la rivière dans les secteurs obstrués par des embâcles.

*Ripisylve : végétation qui borde les rives d’un cours d’eau.
*Recépage : coupe des arbres près de terre afin d’obtenir de nouvelles pousses.
*Embâcles : obstruction d’un cours d’eau par des débris.

Réduire les facteurs d’ensablement, de colmatage du cours d’eau et l’érosion des berges

Aménagement ou restauration de passages à gué pour limiter la diffusion de sable dans le cours d’eau lors de la traversée d’engins mécaniques ou de troupeaux.
Mise en défens* des berges par la pose de clôtures en barbelés ou électriques afin de favoriser la régénération de la ripisylve et donc le maintien des berges.
Aménagement de systèmes d’abreuvement pour permettre de limiter l’érosion des berges causée par le piétinement des troupeaux et d’améliorer la qualité de l’eau pour l’abreuvement du bétail et la préservation de la vie aquatique.

*Mise en défens : Interdiction temporaire pour les animaux d’accéder à un espace préservé.

Permettre la gestion et restauration des zones humides

Assistance technique à la gestion des zones humides.
Elaboration et mise en œuvre de plans de gestion sur les zones humides à enjeux du bassin.

Accompagner les usagers de l’eau pour sensibiliser et limiter les impacts

Assistance technique à la gestion des cours d’eau et milieux associés.
Sensibilisation de l’ensemble des publics du bassin.

Partenaires

Porteur de projet :

Maîtres d’ouvrage : Communauté de communes Hautes Terres de l’Aubrac, de Saint-Flour, Aubrac Lot Causses Tarn et Gévaudan
Maître d’ouvrage délégué : PNR Aubrac

Partenaires techniques :

Fédérations de pêche de Lozère et du Cantal et associations locales de pêche
Conservatoire des Espaces naturels d’Auvergne, d’Occitanie et CATZH (cellules d’assistance technique zones humides du Cantal et de Lozère)

Financeurs

Communauté de communes Hautes Terres de l’Aubrac

Communauté de communes Aubrac Lot Causses Tarn

Documentation

Les actus du programme

Abreuvoir gravitaire installé sur le Bès à Nasbinals - PNR Aubrac

Sécuriser l'alimentation en eau des fermes du Carladez

Publié le 17/04/2025

Préparation des travaux de rivière 2026 sur le Lebot et la Piconie

Publié le 16/04/2025

Après travaux - Les Vergnes - Saint Symphorien de Thémières

Installation d’une fascine sur le cours d’eau des Vergnes

Publié le 09/04/2025

“C’est la première fois que nous utilisons cette technique” explique Léa Bissière, chargée de mission Eau au Parc naturel régional de l’Aubrac. “C’est une technique de génie végétal fréquemment employée ailleurs, mais c’est la première fois que nous la mettons en œuvre dans le cadre de nos programmes de préservation des cours d’eau de l’Aubrac”. La fascine consiste à installer des pieux de bois en bordure de rivière, tressés de fagots de branches, pour stopper l'érosion d’une berge. A Saint Symphorien de Thénières, les crues de l’automne avaient aggravé de très importantes encoches d’érosion sur une rive dépourvue d’arbres qui auraient pu retenir la berge. La parcelle étant particulièrement étroite à cet endroit, l’exploitant risquait de ne plus y avoir accès si rien n’était fait. “Le ruisseau des Vergnes est connu pour monter particulièrement vite lors de fortes pluies” poursuit la chargée de mission. “Cette installation est une première étape. Les encoches seront comblées, des clôtures seront posées et de la végétation sera plantée au bord du cours d’eau pour maintenir les berges.” Ces aménagements agro-pastoraux sont réalisés chez des agriculteurs volontaires, financés par les Communautés de communes et l’Agence de l’eau Adour Garonne, dans le cadre du Programme pluriannuel de gestion des affluents de la Truyère en rive gauche. Ils ont pour objectif d’améliorer le fonctionnement écologique des cours d’eau, la qualité de l’abreuvement des troupeaux et de l’eau de baignade.

Bilan travaux 2024 sur les cours d’eau du Rioumau, du Bès et de l’Hère

Publié le 31/03/2025