Les cours d’eau affluents en rive gauche de la Truyère, présents sur le territoire du Parc naturel régional de l’Aubrac, ne sont inclus dans aucun outil de gestion intégrée des cours d’eau. Les Communautés de communes concernées, compétentes en matière de gestion des milieux aquatiques, ont donc confié au Parc la mission d’élaborer des Programmes Pluriannuel de Gestion (PPG) sur certains cours d’eau. Deux PPG ont ainsi été élaborés sur les bassins versants de l’Argence et de la Selves (2015-2022) et sur celui du Bès. (2020-2024)
Suite à la fin du PPG Argence et Selves en 2022 et dans la continuité de cette démarche, il a été proposé, après concertation avec l’ensemble des partenaires engagés dans la gestion de l’eau, que le Parc relance un PPG sur l’Argence et la Selves et étende son périmètre à dix autres affluents de la Truyère en rive gauche à l’aval du barrage de Grandval.
Ce nouveau Programme pluriannuel de gestion démarre en 2023. Il couvre, côté Cantal, les bassins versants du Remontalou, du Lévandès et du Lebot. Et côté Aveyron ,les bassins versants du Cantoinet, des Ondes, des Vergnes et du Gouzou, en plus de ceux de l’Argence et de la Selves.
Ce nouvel outil de gestion à plus grande échelle se déploie dans la perspective de l’émergence d’une gouvernance pour la Truyère.
Le cumul de ces cours d’eau représente un linéaire total de 249 km, 599 km en comptant le chevelu hydrographique*, et le territoire du PPG couvre une superficie totale de 690 km². Ces cours d’eau représentent 16 masses d’eau superficielle « cours d’eau » et 6 masses d’eau superficielle « lac ». Ce territoire fait partie du bassin versant de la Truyère, lui-même sous-bassin versant du bassin du Lot. Le bassin du lot est situé dans le district hydrographique du bassin Adour-Garonne.
La densité de population est faible : 10 habitants par km².
Les zones humides occupent 48,6 km², soit 7% de ce territoire. Elles retiennent l’eau, soutiennent l’étiage, rechargent les nappes phréatiques, épurent l’eau. Elles offrent des habitats nécessaires aux espèces patrimoniales et stockent du carbone. Fonctions essentielles pour le milieu naturel, mais aussi pour les activités humaines et pour faire face au changement climatique.
2023 – 2028
*Assec : Etat d’une rivière ou d’un lac qui se retrouve sans eau.
*Chevelus hydrographique : Réseau formé par les rus et ruisseaux qui alimentent une rivière.
*Colmatage : Apport de sables ou de limons en excès dans le cours d’eau qui modifie les habitats du fond du lit et diminue l’oxygénation du cours d’eau. Le colmatage a un impact négatif sur la faune aquatique en général.
*Embâcles : Obstruction d’un cours d’eau par des débris végétaux (arbres morts, souches, branches).
*Mégaphorbiaie : Grandes plantes herbacées qui bordent les rivières (Reine-des-prés, Angélique vraie, Eupatoire chanvrine, …)
*Mise en défens : Protection des berges et de la végétation de bord de rivière par la pose de clôtures.
*PPG : Programme pluriannuel de gestion
*Recépage : Coupe des arbres au ras du sol afin d’obtenir de nouvelles pousses.
*Ripisylve : végétation qui borde les rives d’un cours d’eau.
*SDAGE : Schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux, cadre légal et obligatoire de mise en cohérence des choix de tous les acteurs du bassin dont les activités ou les aménagements ont un impact sur la ressource en eau.
105 km de cours d’eau ont été parcourus durant les étés 2020 à 2022. Assecs*, ripisylve*,
embâcles*, colmatage* et piétinement, ouvrages (ponts, seuils, barrages, …), rectification de
cours d’eau : chacun de ces enjeux ont été évalués.
Le diagnostic réalisé sur le terrain est venu compléter l’état des lieux en apportant des informations plus précises sur les enjeux pouvant impacter le bon fonctionnement des cours d’eau, sur ces bassins versant, il s’agit principalement :
Enfin, une enquête menée auprès des différents acteurs du territoire et partenaires démontre que les problématiques dépeintes par le diagnostic avaient également été identifiées par ces personnes. Cette enquête a aussi permis de préciser les attentes en matière d’actions à mener tout en confirmant les priorisations faites à partir des données récoltées.
Le croisement entre les observations de terrain faites lors du diagnostic et les
problématiques identifiées par les différents acteurs clefs du territoire a permis de dégager
un programme d’actions à mener. Ce programme, répondant aux principaux enjeux en
matière de fonctionnalité et de préservation des milieux aquatiques, se décline en plusieurs
axes :
Porteurs de projet :
Partenaires techniques :