Atlas de biodiversité communale

« Améliorer et homogénéiser la connaissance des écosystèmes et des espèces »
« Maintenir la qualité écologique du territoire et conforter le patrimoine naturel »

Mieux connaître la biodiversité de nos communes

L’Atlas de Biodiversité Communale (ABC) est une démarche volontaire qui permet aux communes et aux intercommunalités de mieux connaître la biodiversité au sein de leurs territoires leur permettant par la suite de sensibiliser, communiquer et aider aux décisions locales.

Atlas de biodiversité communale - PNR Aubrac

Objectifs

Comment se déroule un Atlas de biodiversité communale ?

Étape 1
Connaissances initiales disponibles

Une réunion avec les acteurs locaux afin de synthétiser et regrouper les connaissances initiales disponibles autour de la biodiversité mais aussi de sensibiliser et mobiliser ces acteurs.

Étape 2
Amélioration de la connaissance

Une phase d’amélioration de la connaissance est initiée : réalisation de cartographie des habitats naturels, de la faune et de la flore sur le territoire...

Cette cartographie nécessite la mise en place d’inventaires faunistiques et floristiques afin de recenser les espèces présentes sur le territoire de l’ABC. Les données ainsi récoltées sont ensuite analysées et synthétisées pour réaliser un diagnostic de la biodiversité de la commune et dégager des enjeux qui pourront être intégrés dans les projets d’aménagement et de valorisation du territoire.

Étape 3
Recommandations

Des recommandations et des mesures de gestion sont proposées pour protéger et valoriser la biodiversité.

Tout au long de ce travail, des actions de sensibilisation et d’information sont organisées auprès du grand public et des écoles : “Fêtes de la biodiversité”, webinaires, mise en place de programme de sciences participatives, sorties de terrain et randonnées encadrés, projets pédagogiques…

Qui participe à la réalisation de l'Atlas de biodiversité communale ?

Chaque année, l’Office français de la biodiversité (OFB) lance un appel à projets afin d’aider financièrement les communes et « structures intercommunales » dans la réalisation de leur ABC. Le Parc peut assurer la fonction de maître d’ouvrage de ces projets et il fait ensuite appel à des partenaires ou des prestataires pour réaliser certaines actions, notamment les inventaires et la sensibilisation du grand public. Les citoyens sont aussi invités à participer à l’inventaire de la biodiversité en collaboration avec des structures partenaires/prestataires/associatives tels que l’Office National des Forêts (ONF), la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO), le Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement (CPIE) par exemple.

Quel est l’accompagnement du Parc lors d’un ABC?

Le Parc de l’Aubrac peut assurer la fonction de maître d’ouvrage afin d’accompagner les communes dans la réalisation de leurs ABC. Son rôle est d’aider la commune dans le montage du dossier auprès de l’Office Français de la Biodiversité en apportant son expertise et sa connaissance des zones à enjeux et des espèces déjà identifiés au sein du territoire, mais aussi d’assurer la gestion et le suivi administratif et financier du dossier.

Quelles sont les communes qui ont déjà réalisé un ABC en Aubrac ?

Plusieurs communes ont entrepris cette démarche de 2018 à juin 2020 :

Le Parc était la structure porteuse et animatrice du projet. Les inventaires ont porté sur les groupes d’espèces : flore, chauves-souris et  papillons. Les inventaires de la flore ont été réalisés par  le Parc en partenariat avec le jardin botanique de l’Aubrac. Les inventaires de chauves-souris et de papillons ont été réalisés respectivement par l’ONF et la Société d’Histoire Naturelle Alcyde d’Orbigny (SHNOA) en tant que prestataires.

Atlas de biodiversité communale - PNR Aubrac
Atlas de biodiversité communale - PNR Aubrac
Inventaire chiroptères - Florentin la Capelle - PNR Aubrac
Inventaire chiroptères - Florentin la Capelle - PNR Aubrac

Un ABC à Saint Geniez d'Olt en 2023

Le projet d’Atlas de la Biodiversité Communale (ABC) porté par Saint Geniez d’Olt et d’Aubrac et accompagné techniquement par l’Office National des Forêts et le Parc, vient d’être retenu parmi les lauréats de l’appel à projet lancé par l’Office français de la Biodiversité !

Période

2018 – 2020

Appui technique

Financeurs

Documentation

Élus et agents

GOGUILLON Bertrand
Bertrand Goguillon
Chargé de mission Patrimoine naturel et biodiversité

Les actualités biodiversité

Fourrage de feuille de frêne - PNR Aubrac
Compléter l’alimentation des bovins avec les feuilles des haies
Publié le 24/07/2025
Lorsque qu’en septembre, souvent même dès août, les prairies jaunissent et l’herbe disponible n’est plus suffisante pour nourrir les troupeaux, il est traditionnellement donné aux vaches des feuilles de frêne qui complètent bien leur ration alimentaire. Mais savez-vous qu’il n’y a pas que le frêne qui puisse être donné aux bovins ? Mardi 19 août, le Parc naturel régional de l’Aubrac et la mission Haie Auvergne reçoivent Mickaël Bernard, de l’IDELE Limousin. Il viendra présenter les résultats de plusieurs études qu’il a mené pour analyser la digestibilité, l’appétence et les valeurs nutritives d’un panel d’espèces d’arbres présents dans les haies de nos bocages : peuplier, érable, tilleul, orme, chêne, noisetier ou aussi châtaignier et acacia dans les secteurs les plus au sud. Après un exposé en salle le matin, la journée se poursuivra sur le terrain l’après-midi pour échanger avec le public sur les méthodes de taille des arbres et d’exploitation de cette ressource. “La pousse de l’herbe pâtit du changement climatique, le frêne est menacé par cette maladie, la chalarose, qui se propage de plus en plus. Complémenter l’alimentation des bovins en venant couper de temps en temps quelques branches des haies des parcelles, quand elles restent vertes en fin d’été, est une solution intéressante” explique Ugolin Bourbon-Denis, chargé de mission agro-environnement au Parc. “Les feuilles d’arbres ne peuvent pas remplacer l’herbe qui constitue la ration de base des bovins, mais cette diversification peut être bénéfique dans leur bol alimentaire. Au lieu de voir la taille des haies comme une contrainte, voyons comment en faire une ressource supplémentaire. On peut utiliser les haies existantes. On peut même en planter de nouvelles avec des espèces spécifiquement sélectionnées pour faire du fourrage d’arbre” termine-t-il.
Circaète Jean-le-Blanc - T. Vergely - LPO
Gorges de la Truyère : une année favorable à la reproduction des rapaces
Publié le 24/07/2025
Suivi des oiseaux des sites Natura 2000 des gorges de la Truyère Cantal : Chaque année, les animateurs Natura 2000 du Parc mènent un suivi des espèces à enjeux, action prioritaire du site. Ce suivi des oiseaux, et notamment des oiseaux forestiers, mobilise du temps et de la technicité. Il a été renforcé cette année par la présence de Solène Blanc, stagiaire au Parc d'avril à juin. La localisation précise des sites de reproduction des oiseaux est primordiale. Elle alimente la concertation avec les acteurs agricoles et forestiers pour rechercher leur préservation, tout en permettant le développement de l'activité économique locale. 2025 s'est révélée être une année favorable à la reproduction des rapaces, la météo du printemps ayant été plus clémente, moins de vent et moins de pluie qu'en 2024. De nombreux oiseaux ont réussi leur reproduction et ont élevé plusieurs jeunes. 4 couples de circaètes Jean-le-Blanc sur 6 sites suivis ont pu élever un jeune. De nouveaux sites de reproductions de milans noirs ou d'aigles bottés ont été identifiés. Les couples de faucons pèlerins suivis ont tous élevé plus de 3 jeunes. Au total, le site Natura 2000 des gorges de la Truyère cantalienne abrite : - entre 5 et 10 sites de reproduction pour le Hibou grand-duc, - entre 15 et 20 sites pour le Faucon pèlerin et autant pour le Circaète Jean-le-Blanc, - de 25 à 50 sites pour le Milan noir ainsi que pour le Milan royal.
Chapelle d'Aurelle - Saint Geniez d'Olt et d'Aubrac - PNR Aubrac
Chapelle d'Aurelle, des mesures de protection pour l'édifice et pour la colonie de chauve-souris qui y a élu domicile
Publié le 23/07/2025
Une nurserie de Grand Rhinolophe, une espèce de chauve-souris protégée, a élu domicile dans la Chapelle d'Aurelle à Saint Geniez d'Olt et d'Aubrac. Le site bénéficie donc d'un suivi tout particulier mené par la mairie et accompagné par la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) et le Parc naturel régional de l’Aubrac afin de mettre en place des mesures de protection de l'espèce et de l'édifice. Le site est désormais reconnu d’intérêt écologique à l’échelle régionale. Suite à plusieurs dérangements et à une forte mortalité observée en 2023, la LPO, le Conservatoire d'Espaces Naturels (CEN) et les services de l’État ont alerté la commune afin de mettre en place des mesures de protection. Après plusieurs réunions de concertation réunissant élus, associations de protection de la nature et du patrimoine, services de l’État, Parc de l’Aubrac, habitants et acteurs du tourisme, des actions concrètes ont été engagées en 2025 : installation d’un système de vidéosurveillance en temps réel et fermeture estivale de la chapelle durant la période de reproduction des chauves-souris. Pour permettre aux visiteurs de continuer à découvrir ce lieu malgré sa fermeture temporaire, une visite virtuelle est disponible via un QR code sur place. Une trappe discrète permet également d’observer l’intérieur de la chapelle sans perturber la colonie. Et à l'intérieur, des protections contre les souillures des animaux ont été installées. Par ailleurs, un projet d’Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope est en cours d’étude, et plusieurs actions de valorisation du site et d’animation autour du village d’Aurelle sont en préparation, en lien avec les services de l’État (DRAC, DDT, DREAL, OFB). Pour connaître la fréquentation touristique du site, le Parc a également posé un éco-compteur, la chapelle se trouvant sur un itinéraire de randonnée. L'éco-compteur permettra de connaître le nombre de visiteurs ainsi que leurs heures de passage, et alimentera ainsi la réflexion du groupe de travail pour la préservation de la Chapelle et de la colonie. Les résultats de ces protections sont pour l’instant encourageants : ces dernières années, la colonie comptait environ 400 individus adultes. Cette année, pour la première fois, 960 chauves-souris ont été recensées, un record départemental. La réduction des dérangements semble avoir un effet direct sur l’attractivité du site pour cette espèce protégée, contribuant ainsi à sa conservation. Ce projet illustre la coopération entre acteurs locaux, institutions et citoyens pour préserver à la fois un patrimoine naturel sensible et un édifice religieux auquel les habitants sont attachés.
Observatoire des prairies de l'Aubrac - PNR Aubrac
Trois journées de prospection botanique pour préparer la création d'un observatoire des prairies
Publié le 04/07/2025
Céline Carayol - Communication Parc naturel de Aubrac ven. 11 juil. 10:20 (il y a 7 jours) À Camille, Ugolin Pareil pour celui-là ? Tests des protocoles de l'Observatoire des prairies 4 membres de Conservatoires botaniques (Bassin parisien, Pyrénées/Midi-Pyrénées, Massif central, Méditerranéen) et deux chercheurs de l'INRAE de Clermont-Ferrand sont venus en Aubrac trois jours afin de s'accorder sur les protocoles de suivi les plus adaptés. Les tests se sont tenus sur les pistes de ski de Saint Urcize. Les milieux naturels étaient très diversifiés avec près de 80 espèces recensées sur 400m². Les chercheurs ont testé plusieurs dimensions de placettes de suivi et en grand nombre. Ils pourront ensuite déterminer le nombre et les dimensions des placettes idéaux pour obtenir le plus d'informations en un minimum de temps. Les essais se sont tenus sur des milieux très divers : pelouse, prairie maigre, lande, prairie riche. Ces trois journées de prospection botanique intense ont permis de détecter plus de 100 espèces végétales sur les pistes de ski, avec des résultats attendus pour l'automne.
Tourbière d'Yrisson - PNR Aubrac
Des aménagements pastoraux à l'étude pour la tourbière d'Yrisson
Publié le 01/07/2025
Le Conservatoire des Espaces naturels d’Auvergne a présenté au Parc, aux exploitants et au maire de Jabrun, un diagnostic des parcelles exploitées de la tourbière, réalisé dans le cadre des MAEC. Cela a aussi été l’occasion pour le Parc de partager les premiers éléments de l’étude de fonctionnalité de ce printemps. Des préconisations d'aménagements agro-pastoraux ont été formulées et discutées : Mise en défens des zones dangereuses pour les bovins et des zones les plus sensibles au piétinement (tremblants), installation de plusieurs points d'abreuvement et aménagement d'un passage à gué. Ces aménagements permettront la préservation de la tourbière, qui alimente le village en eau potable, et fournit de l'eau aux troupeaux, ainsi que de sa biodiversité associée. Les exploitants et le maire de Jabrun ont donné leur accord pour une installation à l'automne 2026.
Journée technique prairies humides - PNR Aubrac
Une journée de terrain pour mieux comprendre les prairies humides
Publié le 01/07/2025
Une nouvelle journée sur le terrain a été organisée par le Parc dans le cadre du programme Trames pour la résilience des prairies. Une quinzaine de personnes était présente. Cette journée a fait un focus sur les prairies humides et leur place dans les systèmes d'exploitation. Les participants ont échangé sur leurs pratiques (absence de fertilisation ou très faible, fauche tardive et à 15 cm du sol) et mieux comprendre les atouts de la flore particulière de ces prairies particulières avec Pierre-Marie le Hénaff, botaniste au Conservatoire botanique Massif central. La flore des prairies humides est globalement tardive, avec des espèces pouvant être consommées tard dans la saison sans se déprécier (agrostis notamment). Ces parcelles restent assez productives même en cas de sécheresse et proposent du regain de qualité. De plus, sur des sols riches en matière organique et profonds, la fertilisation n'est globalement pas nécessaire.
Observatoire des prairies du Massif central - PNR Aubrac
Un Observatoire des prairies du Massif central en cours d'élaboration
Publié le 24/06/2025
Un travail de suivi de l'évolution des prairies (flore, microfaune, sol) face au changement climatique et suivant l'intensité d'usage des parcelles, a été engagé par les Conservatoires botaniques nationaux et l'INRAE à l'échelle Massif central. Le Parc de l'Aubrac participe à ce projet avec un suivi plus spécifique sur les prairies à narcisses : quelle évolution de la ressource en fleur de narcisse avec le changement climatique et en fonction de la gestion que réalise chaque éleveur. 10 parcelles sont suivies chez 9 éleveurs (comptage de fleurs, analyse qualité et quantité de foin, suivis botaniques). Début juin, des relevés de densité de narcisse ont été finalisés, ainsi que des relevés botaniques exhaustifs et des prélèvements de foin pour analyse. Ces suivis se renouvelleront tous les ans sur au moins 10 ans. Le Parc et les éleveurs pourront ainsi avoir des connaissances précises sur l'évolution de narcisses dans les prairies, en fonction des modes de gestion que choisit chaque éleveur.
Faucon pèlerin - R. Dengreville
Trois poussins faucon pèlerin observés dans les gorges de la Truyère
Publié le 04/06/2025
Concours des prairies à narcisses 2025 - PNR Aubrac
Un concours de la plus belle prairie à narcisses
Publié le 22/05/2025
flûteau nageant - CEN Auvergne
Le flûteau nageant se porte bien à l'Étang de la Moulette
Publié le 08/04/2025