Programme AgroEnvironnemental Aubrac Occitan

« Maintenir la qualité écologique du territoire et conforter le patrimoine naturel. »
« Maintenir une agriculture forte et spécifique, en phase avec son territoire »

Les mesures agroenvironnementales et climatiques (MAEC) permettent d’accompagner les exploitations agricoles situées en zone Natura 2000 et qui s’engagent dans le maintien ou le développement de pratiques combinant performance économique et performance environnementale. 

Les activités humaines qui se développent en Aubrac depuis des centaines d’années, ont permis l’expression d’une diversité d’écosystèmes et d’espèces : 219 espèces faunistiques et 232 espèces floristiques rares et protégées y sont aujourd’hui recensées. Le bon état de conservation de ces milieux et leur emprise géographique caractérisent l’Aubrac.

Faire pâturer moins de vaches sur une parcelle, ou retarder la fauche de l’herbe, ou adapter l’épandage de fumier pour favoriser la floraison d’une espèce, l’éclosion d’une larve, l’alimentation de certains insectes, renoncer à drainer ses prairies… Ces pratiques impliquent une perte de rendements et/ou de qualité fourragère pour l’éleveur, qui est compensée financièrement par ces mesures dans le cadre d’un engagement de 5 ans. Les MAEC ne sont pas obligatoires, chaque agriculteur doit faire une démarche volontaire pour y candidater.

En Aubrac, ces mesures concernent les zones humides, les prairies de fauche montagnardes, les pelouses à nard d’estive et la réouverture de milieux embroussaillés sur les gorges de la Truyère. 

Le programme agroenvironnemental Aubrac Occitan

Le Parc de l’Aubrac a été retenu pour porter le programme agroenvironnemental Aubrac Occitan. Il concerne trois sites Natura 2000, comptabilisant 39 communes et 29 368 hectares 

Le site Natura 2000 de l’Aubrac lozérien, présenté sur la carte, fait partie de ce programme pour une meilleur cohérence territoriale, mais c’est la Communauté de communes des Hautes Terres d’Aubrac qui porte la mise en œuvre des mesures sur ce site.

Périmètre du programme agroenvironnemental de l'Aubrac Occitan - PNR Aubrac
Périmètre du programme agroenvironnemental de l'Aubrac Occitan - PNR Aubrac

L’enveloppe allouée s’élève à 2 183 000 € pour les trois années à venir, ce qui correspond à 30 % de moins que la précédente programmation, et à 50 % de la demande effectuée par le Parc.

  • 277 exploitations ont effectué une demande (115 en Aveyron et 152 en Lozère),
  •  164 exploitations éligibles ont été retenues.

Des critères de priorisation des demandes ont donc été définis.

Sont prioritaires après manifestation d’intérêt : 

  • Les exploitations présentant des tourbières hautes actives supérieures à 1 hectare et des pelouses sèches,
  • Les exploitations présentant d’autres zones humides supérieures à 5 hectares.
  • Les exploitations installées entre 2018 et nos jours.
  • Les exploitation d’au moins 15 UGB à l’année.
  • Préservation des milieux humides : 150 €/ha
  • Préservation des milieux humides Amélioration de la gestion par le pâturage : 201 €/ha
  • Surfaces herbagères et pastorale : 51 €/ha
  • Amélioration de la gestion des SHP : 72 €/ha
  • Maintien de l’ouverture des milieux : 153 €/ha

Une formation VIVEA sera obligatoire dans les 2 premières années d’engagement. Les thématiques envisagées pourraient être : Flore indicatrice d’un bon état écologique, Gestion pastorale pâturage tournant, Abreuvement et préservation des zones humides, Usage des antiparasitaires et alternatives.

Pour prétendre à ces mesures, des diagnostics écologiques et agricoles doivent être réalisés. Ils permettent de réaliser un état des lieux des milieux naturels d’une ferme et des pratiques d’élevages qui y sont conduites. Et ainsi de déterminer précisément leurs enjeux de conservation et d’adapter les mesures sur lesquelles l’agriculteurs va pouvoir s’engager.

Les diagnostiques écologiques seront réalisés par le Parc de l’Aubrac, les diagnostiques agricoles par l’ADASEA. La contractualisation s’établira au cour des années 2023, 2024 et 2025. L’engagement est demandé pour 5 ans. Le plafond est fixé à 7500€ par contrat et par an, prenant en compte la transparence des GAEC.

  • 60 contractualisations MAEC ont été réalisées 2023,
  • Concernent 2 440 hectares. 
  • Totalisant un montant de 1 117 685 € contractualisés sur 5 ans.
  • Soit 3 108 € en moyenne annuelle par contrat.

Financeurs et partenaires

Natura 2000
ADASEA d'Oc - Rural Concept
Communauté de communes Hautes Terres de l’Aubrac
COPAGE
DRAAF Occitanie

Agent

GOGUILLON Bertrand
Bertrand GOGUILLON
Chargé de mission Patrimoine naturel, biodiversité

Les actualités de cette thématique

Travaux 2025 du programme de gestion des affluents de la Truyère - PNR Aubrac
Fin de travaux pour la phase 2025 du programme de gestion des affluents de la Truyère
Publié le 19/12/2025
Après plusieurs aménagements agropastoraux, la phase de travaux 2025 du programme s'est achevée par des travaux de plantation sur le ruisseau des Vergnes chez 2 exploitants. 1200m d'essences variées, plutôt de haut-jet, ont été implantés dans des secteurs dépourvus de végétation ou soumis à une importante érosion des berges : aulne, tilleul à petites feuilles, frêne commun, érable sycomore, chêne sessile, sorbier des oiseleurs et peuplier noir. Ces plants sont protégés de l'abroutissement du bétail par des clôtures implantées un peu plus tôt. Ils vont permettre de maintenir au frais le cours d'eau et de préserver ainsi sa qualité.
Bes - PNR Aubrac
Clap de fin pour le programme de gestion du Bès
Publié le 15/12/2025
Après 5 années de mise en œuvre (2020-2024), le programme a été prolongé d'une année pour répondre à la forte demande des exploitants agricoles de ce bassin versant. Au delà de faire le bilan des actions qui se sont déroulées en 2025, les 21 participants ont eu accès au bilan de ces 6 années de mise en œuvre, sur les aspects : Travaux : 8 km de clôtures, 43 abreuvoirs, 5 passages à gué, 19 agriculteurs concernés, 60 m3 d'embâcles et 903 arbres à risque traités, Sensibilisation du public : 5 classes, 100 élèves sensibilisés, une balade contée, un guide du riverain, Financiers : 245 000 € de travaux, 175 000 € d'ingénierie, 18 000 € de prestations/études, 277 000 € de subventions soient 65,7 % et 144 000 € de reste à charge pour les EPCI soient 34,3%. Le bilan complet, en cours de rédaction, sera disponible sur le site du Parc.
Vache aubrac allaitante - André Méravilles
Comité de pilotage de l'Observatoire économique filière viande bovine
Publié le 15/12/2025
Ce 2ème comité de pilotage a permis d'aborder deux sujets avec les participants : Le bilan du premier atelier de concertation et les pistes de réflexions qui s'en dégagent : des évolutions inéluctables et dont il faut anticiper les conséquences : agrandissement des fermes, baisse du nombre d'agriculteurs, etc... des évolutions qui viendront fragiliser le territoire : outils collectifs notamment d'abattage ou de transformation, ... et des évolutions qui peuvent être des opportunités : contractualisation, évolution des périodes de vêlages avec le réchauffement climatique,... Un premier travail autour des indicateurs qu'il faudra intégrer à l'observatoire. Le calendrier pour la suite du travail est établi, il y aura notamment 2 autres ateliers de concertation le 2 février et le 2 avril.
Circaète Jean Le Blanc - PNR Aubrac
Que se passe-t-il dans un nid de circaète ?
Publié le 11/12/2025
L’oiseau emblématique des gorges de la Truyère fait l’objet d’un suivi régulier par les animateurs du site Natura 2000. Chaque année, la vingtaine de nids connus sont discrètement observés pour compter le nombre de jeunes oiseaux qui s’y développent. Le circaète Jean-Le-Blanc, de son joli nom, est un oiseau migrateur qui passe l’hiver en Afrique et reviens chaque année, mi-mars, dans le même territoire pour se reproduire. C’est une espèce protégée qui se porte bien dans les gorges de la Truyère. Il se nourrit principalement de reptiles, il est d’ailleurs reconnaissable en vol lorsque l’on distingue un serpent pincé dans son bec. Mais les reptiles, animaux à sang froid, hibernent jusqu’au retour des jours plus chauds… qui peuvent être parfois bien tardifs en Aubrac. Que mangent les circaètes de mars à mai ? Les connaissances sur l’espèce indiquent qu’il apprécie aussi les petits oiseaux, les taupes et les campagnols. Pour mieux connaître le menu du circaète des gorges de la Truyère, le Parc naturel régional de l’Aubrac a conduit en partenariat avec l’Association naturaliste de l’Est Cantal une expérimentation nouvelle. Avant le retour des circaètes d’Afrique pour éviter tout dérangement, les naturalistes ont posé des pièges photographiques à proximité de deux nids connus. Résultat ? Inattendu. Très peu de photos de repas de circaète n'ont été prises dans ces deux nids, les oiseaux ayant décidé de s’installer ailleurs. Par contre, c’est toute une galerie photo d’espèces diverses qu’ont fourni les appareils lors de leur relevé à la fin de l’automne : passereaux, hibou moyen duc, engoulevent d'Europe, genette commune, martre des pins et hibou Grand-duc. Un ballet d’opéra “Truyère sauvage”. Certaines espèces ne font qu’un passage, d’autres sont de vrais prédateurs pour les oisillons. Cette observation inattendue a donc conduit les naturalistes à expliquer certains échecs naturels de reproduction du circaète.
A. Méravilles
L'Aubrac, futur territoire d'étude de l'INRAE
Publié le 03/12/2025
Suite à l'intervention de Patrick Veysset, chercheur à l'INRAE, lors de la Conférence Agriculture du Parc en septembre dernier, des liens se sont créés. Les objectifs du programme de recherches conduit par ce chercheur, programme dénommé VAACHERIN, sont d'évaluer la vulnérabilité des productions animales à l'horizon 2050, de concevoir et d'évaluer des scénarios d'évolution permettant l'adaptation des élevages au changement climatique. Pour cela, l'INRAE va s'appuyer sur trois territoires d'études différents : un territoire de plaine en Bretagne, un territoire du rayon Roquefort dans le Ségala, et un territoire de moyenne montagne dans le Massif central avec l'Aubrac et le plateau des Millevaches. En Aubrac, il s'agira d'inscrire ce programme dans la continuité du programme AUBRAC 2050 du Parc, en approfondissant la démarche au niveau de l'élevage et de l'agriculture, et en apportant des réflexions sur les pratiques agricoles et les orientations. Concrètement et dans un premier temps, 3 ateliers de travail seront proposés aux acteurs concernés au cours du 1er semestre 2026.
1er atelier de concertation de l'Observatoire économique de la filière viande bovine le 25 novembre 2025 à Nasbinals - PNR Aubrac
1er atelier de concertation de l'Observatoire économique de la filière viande bovine
Publié le 25/11/2025
L'objectif était de présenter les premiers travaux du diagnostic de la filière et les modélisations des flux (les animaux ou la viande qui entrent ou sortent du territoire), et de confronter ces premiers résultats à l'avis des participants. Dans un second temps, les participants étaient invités à réfléchir en petits groupes aux facteurs qui viennent influencer la filière viande et de quelle manière. Un début de réflexion collective qui a mobilisé une diversité d'acteurs et permis la richesse des échanges : agriculteurs en circuits longs, en circuits courts et/ou sous signe officiel de qualité, bouchers, État et collectivités locales, Chambres d'Agriculture, organisations professionnelles agricoles,... Deux autres ateliers suivront. Ils sont prévus en février et avril 2026. En attendant, le comité de pilotage de cette étude se tiendra en décembre pour faire le bilan de cet atelier et poursuivre la mise en œuvre du projet.
B. Colomb - PACT Aubrac
Des ateliers de concertation pour créer un Observatoire économique de la filière bovins viande
Publié le 07/11/2025
Mardi 25 novembre à Nasbinals se tiendra un premier atelier de concertation pour la création de cet outil. Éleveurs, engraisseurs, acheteurs, abatteurs, bouchers,... sont invités par le Parc naturel régional de l’Aubrac à prendre part à ce travail pour bâtir un outil sur-mesure pour la filière. “Nous voulons rassembler largement les professionnels pour partager leurs besoins en termes d’information pour créer cet observatoire, mais aussi à terme pour identifier des actions collectives et faciliter l’émergence de projets qui apportent des réponses aux problématiques locales” explique Stéphanie Ingels, chargée de mission filières locales et valorisation des produits au Parc. “Cet observatoire permettra de suivre pour les années à venir les évolutions socio-économiques de l’activité d’élevage sur l’Aubrac. Il devra être un outil partagé d’analyse et de pilotage au service de tous. Dans ce premier atelier, le bureau d’étude qui nous accompagne présentera un premier état des lieux des flux d’animaux et de viande observés, et auprès de chaque maillon de la filière, en Aubrac et en dehors. Nous devrons alors identifier collectivement quels indicateurs, quelles données devront être suivies dans l’observatoire, par exemple le prix des broutards, le nombre de fermes, le nombre d’UGB, le nombre de bouchers…” “La méthode Parc est bien de proposer des moments d’échange, de concertation pour impulser des projets partagés. Les professionnels de la filière sont invités à prendre part à son élaboration pour enrichir la réflexion prospective et permettre d’identifier les projets les plus adaptés possible aux enjeux du territoire” termine la chargée de mission.
Fin de travaux pour le programme de gestion du Bès
Publié le 17/10/2025
14/10 - Journée technique Haies au Buisson
Une journée technique sur les haies au Buisson
Publié le 14/10/2025
Une trentaine de participants agriculteurs, techniciens et élèves se sont réunis sur l’exploitation du Gaec du Gibertès, pour une journée de démonstration d’entretien des haies et de la valorisation du bois. Organisée par le Pacte en faveur de la haie avec la Chambre d’agriculture de la Lozère, le Copage, la FD Cuma, le Parc et le CAUE 48, cette journée a proposé plusieurs interventions et démonstrations pratiques. L’entreprise Norémat a présenté son sécateur hydraulique pour l’entretien mécanisé des haies. L’entreprise « Dans la ramure du Feuillage », accompagnée de la MSA, a sensibilisé les participants à l’élagage en hauteur, à l’usage sécurisé du sécateur et aux bonnes pratiques en matière de sécurité. La Cuma La Joyeuse a mis en avant la valorisation des billons et leur transport, grâce à un combiné bûche et une remorque forestière. Le déchiquetage en plaquettes a été illustré par la Sarl Roux et les établissements Hugon, démontrant l’intérêt de cette transformation pour une valorisation énergétique et le paillage. Les deux types de plaquettes sont utilisés par le Gaec du Gibertès, pour le chauffage des gites et en sous-couche des aires paillées. Enfin, le SDEE et Pierre Ressouche ont présenté une chaudière à plaquettes, soulignant le potentiel de cette ressource locale pour le chauffage. Au-delà des aspects techniques, cette journée a permis de rappeler le rôle fondamental de la haie dans nos paysages ruraux : abri pour la biodiver
Mardi 14 octobre 2025 au Buisson : Journée de démonstration de matériels d’entretien des haies et de valorisation du bois
Mardi 14 octobre au Buisson : Démonstration de matériels d’entretien des haies et de valorisation du bois
Publié le 07/10/2025
Les structures parties prenantes du Pacte en Faveur de la Haie en Lozère organisent le mardi 14 octobre au Gibertès (commune du Buisson) une démonstration de plusieurs techniques et outils pour entretenir les haies et les alignements d’arbres. Pour valoriser le bois produit lors de la taille des frênes têtards en fin d’été ou de l’entretien des haies en hiver, les agriculteurs ont plusieurs outils à disposition. Quelques-uns seront présentés, notamment en alternative à l’épareuse qui abîme les arbres (outil non adapté à la taille). Le rendez-vous est donné au Gibertès à 13h30. Seront présentés : Le sécateur hydraulique pour l’entretien latéral des petites branches (Noremat) Le travail d’un élagueur professionnel pour reprendre la taille sur des vieux frênes (Dans la Ramure du Feuillage) Une remorque forestière et un combiné à bûches (CUMA La Joyeuse) Un broyeur pour le déchiquetage en plaquettes bois (Entreprise ROUX) Une chaudière à plaquettes installée au Gibertès (SDEE) Les visiteurs pourront échanger avec les professionnels présents lors de cette journée. Les différentes machines seront en fonctionnement dans l’ordre indiqué ci-dessus. Membres du Pacte en Faveur de la Haie en Lozère : Chambre d’agriculture, Conseil Architecture Urbanisme Environnement, COPAGE, Fédération des CUMA, Parc naturel régional de l’Aubrac.