TRANSHUMANCE

8 octobre 2022

Restitution de la résidence d’artiste de Fem Collectiu

Restitution de la résidence d’artiste de Fem Collectiu - PNR Aubrac
Restitution de la résidence d’artiste de Fem Collectiu - PNR Aubrac

Les artistes sonores Iris Kaufmann et Alban de Tournadre ont proposé une soirée d’écoute de leur documentaire sonore sur la transhumance de Saint Geniez d’Olt suivi d’une pièce musicale samedi 8 octobre 2022 au Cloître de Saint Geniez d’Olt. 

“Ce que nous avons trouvé passionnant, c’est d’essayer de comprendre comment on distribue les sons dans un troupeau” évoque Iris Kaufman qui explique ses recherches sur les sons des cloches en transhumance avec sa seconde casquette, celle d’ethnologue. Invités sur l’Aubrac par le Parc et la Communauté de communes des Causses à l’Aubrac dans le cadre d’une résidence de territoire soutenue par la DRAC Occitanie, les artistes ont déjà travaillé dans les Cévennes où ils ont suivi des troupeaux de brebis. “Là-bas, à Saint Geniez ou même à Bonnecombe, l’ensonnaillement est différent. Lorsque l’on interroge les éleveurs, on entend souvent qu’ils mettent les plus belles cloches aux plus belles vaches, mais en réalité, il y a plein de raisons qui se mêlent. Des choix fonctionnels, on donne des sons entraînants aux meneuses, ou des sons qu’on identifie facilement aux vaches indisciplinées pour les “tenir à l’oreille”. Mais il y a aussi des choix plus sensibles, esthétiques”. De leur présence aux abords des troupeaux en transhumance à Saint Geniez et de leurs rencontres avec les éleveurs et les habitants, Iris et Alban ont enregistré des sons et des paroles. Ils ont réalisé un documentaire et une composition électroacoustique en multiphonie qu’ils présenteront accompagnée de musique live.

Leur travail est esthétique et patrimonial. Il fait écho à celui du Coram, le Collectif des Races des Massifs, pour documenter la pratique de la transhumance dans le cadre de son classement au patrimoine immatériel de l’Humanité. “Le son des cloches est un élément important et peu documenté. Les transhumances façonnent des paysages visibles, mais aussi des paysages sonores, formant des communautés d’oreilles qui ont coutume de vivre dans ces paysages.”